L'augmentation du taux d'incidence a amené le Gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour protéger les Français et éviter de nouvelles fermetures. À la lumière de ces données scientifiques, le Gouvernement a fait le choix de la liberté et de la responsabilité. Ce choix s’inscrit en cohérence avec les chiffres de l’épidémie : notre forte couverture vaccinale nous protège d’ores et déjà d’une 5e vague plus virulente, alors que partout en Europe des mesures de restrictions ont été prises. Il y 8 fois plus d’entrées en soins critiques chez les non-vaccinés que parmi les personnes vaccinées.
Les mesures décidées par le Gouvernement pour faire face à la 5e vague
Le Gouvernement, en adéquation avec les conclusions rendues par la Haute Autorité de Santé, a donc décidé :
- d'ouvrir le rappel vaccinal à tous les adultes de plus de 18 ans dès samedi 27 novembre ;
- de réduire le délai à 5 mois au lieu des 6 initialement prévus entre l’injection de la 2e et 3e dose ;
- de conditionner la validité du pass sanitaire à l’injection d’une dose de rappel sous les 7 mois après la dernière injection, avant le 15 décembre pour les plus de 65 ans, et avant le 15 janvier pour les moins de 65 ans.
Par ailleurs, à compter du samedi 27 novembre, les tests PCR et antigéniques ne seront désormais plus valables que 24h, au lieu de 72h actuellement pour bénéficier du pass sanitaire. Cette mesure vise à renforcer l’incitation à la vaccination, qui reste notre meilleure arme pour nous permettre de vivre normalement et se protéger les uns les autres.
Les moyens mis en œuvre pour cette nouvelle campagne de vaccination
La France dispose d'assez de vaccins pour vacciner tout le monde. À date, près de 26 millions de doses de vaccins à ARN messager (Pfizer et Moderna) sont en stock. 1100 centres de vaccination sont toujours ouverts et plusieurs centaines vont rouvrir dans les prochains jours pour permettre aux Français éligibles d’effectuer leur dose de rappel dans un délai de 2 mois. La vaccination en ville est possible : chez les médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmiers, kinésithérapeutes ou laboratoires de biologie.
Le renforcement des gestes barrières et du port du masque
Les gestes barrières sont toujours des outils inestimables dans la lutte contre la pandémie. Le port du masque redevient obligatoire, dès ce vendredi, dans tous les lieux clos accueillant du public, y compris ceux exigeant un pass sanitaire. Les préfets peuvent décider du port du masque obligatoire dans les lieux extérieurs à forte densité de population, comme sur les marchés de noël ou les brocantes. Un arrêté en ce sens a été pris par le Préfet du Morbihan.
La protection des élèves et de l’éducation
Progressivement, à partir du lundi 29 novembre, un dépistage systématique des élèves de maternelle jusqu’à la 6e va donc être réalisé dès l’apparition d’un premier cas dans une classe, en plus du maintien sur l’ensemble du territoire du protocole sanitaire de niveau 2. Conformément à une expérimentation déjà mise en place dans 10 départements français, seuls les élèves testés positifs devront s’isoler, pour permettre aux classes de rester ouvertes. Ces tests pourront être réalisés par les responsables légaux ou dans le cadre d’opérations de prélèvement organisées dans l’établissement.
Concernant la vaccination des 5-11 ans, le Gouvernement suit sa ligne : attendre les décisions des autorités sanitaires avant de prendre des décisions. L’Agence européenne du médicament a rendu un avis positif à la vaccination des 5-11 ans. Le Gouvernement va donc saisir rapidement le Comité consultatif national d'éthique et la Haute autorité de santé afin de connaître leur avis sur la question. En tout état de cause, une éventuelle campagne de vaccination des 5-11 ans ne pourra pas avoir lieu avant début 2022, le temps de recevoir des vaccins avec les dosages adaptés.
Des avancées en matière de traitements
Nous fondons beaucoup d’espoir dans l’arrivée de nouveaux traitements antiviraux. La France sera le premier pays européen à mettre à disposition des patients le Molnupavir, dont les tests ont révélé son efficacité face au développement de formes graves du virus. Il sera disponible pour les personnes à risque de forme grave qui seront symptomatiques. D’autres traitements sont en cours d’évaluation par les autorités sanitaires européennes.
Si l’arrivée de ces nouveaux traitements est encourageante, devant la célérité de la 5e vague, la vaccination et le respect des gestes barrières restent nos meilleures armes pour faire face à l’épidémie.