Hervé PELLOIS : Messieurs les Ministres, le projet de loi de finances rectificative met en œuvre des mesures d’aides à destination du secteur agricole, à hauteur de 350 millions d’euros. D’une part, on est loin du milliard annoncé par le Premier ministre mi-avril. D’autre part, ces aides ne sont pas exclusivement dédiées au gel puisqu’elles concernent également les agriculteurs victimes de la grippe aviaire et des conséquences du Covid.
Le FNGRA alimenté par une part de la provision pour aléas ne dispose, pour 2021, que d’une somme proche de 150 millions d’euros déjà largement, sinon complètement, entamée par les incidents climatiques de 2020. Avec le même montant de FNGRA en 2022, il manquera encore 500 millions d’euros.
Comment expliquez-vous ce différentiel entre les montants annoncés et ceux effectivement débloqués ? Quels crédits comptez-vous mobiliser pour mettre en œuvre ces indemnisations ?
Olivier DUSSOPT : Effectivement les 350 millions d’euros que nous proposons d’ouvrir permettront la prise en compte de l’indemnisation des agriculteurs touchés par le gel. Ils vont aussi permettre de financer l’aide aux bovins allaitants pour 60 millions d’euros, l’aide à la grippe aviaire et pour la jaunisse de la betterave pour une soixantaine de millions d’euros, le complément d’aide au stockage viticole que nous avions annoncé autour de 10 millions d’euros et renflouer les calamités agricoles. Le ministre doit présider aujourd’hui ou demain un comité national des calamités agricoles et faire un certain nombre d’annonces, de précisions à ce sujet-là.